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Victime d’un complot au 3P.

par | 27 Avr 2005

Les événements qui se déroulent actuellement au Cirad de Saint-Pierre fait couler beaucoup d’encre. Sanctions ciblées, pressions hiérarchiques, faux témoignages, méchanceté gratuite sont les ingrédients d’un nouveau pollar à sensations qui aurait pu être imaginé par un cinéaste à la mode. Mais malheureusement, il s’agit bien ici d’un réel complot, d’une machination de grande envergure dont le Cirad Réunion a l’exclusivité.

Victime de cette nouvelle affaire : le leader de l’Unsa-Cirad. Ce dernier en paye lourdement les frais : mise à pied sans solde, ITT de plus de 180 jours.

La Cour de cassation  rappelle dans une jurisprudence constante qu’il est permis à l’employeur de sanctionner différemment des salariés qui ont participé à une même faute. C’est à dire que face à un même fait répréhensible, l’employeur peut individualiser la sanction.
Mais lorsqu’on veut à tout prix se séparer d’un salarié, qui plus est militant syndical, un patron doit forcément avoir une bonne raison. Et l’existence de la faute est évidente pour justifier une procédure légale de sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement.
Au demeurant, lors de l’entretien préalable l’employeur n’a évoqué aucun grief contre le représentant de l’Unsa. Dans ses propos liminaires, le Délégué Régional en exercice qui était assisté d’un membre du Sn –Agrex affirmait, dixit : « Vous concernant, nous n’avons pas grand chose contre vous mais votre nom a été plusieurs fois signalé. Alors nous sommes là pour voir si c’est vrai ou pas. »

Mais le versement à la procédure d’éléments intrinsèques oblige la Direction à reconsidérer sa position.

Ce n’est qu’à la lecture de la notification qu’on comprend mieux le fondement de la décision de l’employeur. En effet, la sanction infligée au représentant de l’Unsa-Cirad est définitivement motivée par l’existence d’attestations (conforme au  Nouveau Code de Procédure Civile) faites par certains salariés modèles au bénéfice de la Direction.

Mais qui veut réellement la peau de représentant de l’Unsa-Cirad ?

L’avenir nous le dira. Affaire à suivre…