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Rencontre entre le PDG et les représentants du personnel du Cirad à la Réunion

par | 22 Sep 2015

Le Pdg du Cirad est en visite à la Réunion pour négocier les programmes opérationnels avec l’Etat et la Région Réunion dans les 6 à 10 années à venir. Il a profité de son passage sur l’île pour rencontrer les représentants du personnel du Cirad à la Réunion.

A cette occasion, il n’a pas manqué de soulever les problèmes qui coexistent ici et de faire un point sur le climat social actuel à la Réunion. En effet, il y a selon lui des documents compromettant, dont il s’est bien gardé l’exclusivité, qui sont divulgués actuellement dans l’établissement et dont le contenu est faux et moralement insupportable. Les campagnes qui sont menées sur la situation des cadres dans les départements français d’outre mer, l’anonymat, le dénigrement et les propos diffamatoires ne peuvent pas être une méthode digne d’un dialogue social a affirmé le pdg. En tant que militant politique et syndical, il ne peut supporter cette situation.

Il faut, dit-il, qu’on arrive à traiter ensemble ce type de problèmes selon des règles et des principes qui ne peuvent être construits sur ces bases.

Avec les événements de ces derniers jours, l’image du Cirad et sa réputation ont été entachées. De ce fait, le financement de nos activités dans la région et le maintien de l’emploi sont en péril.

Au delà des « lettres diffamatoires », le PDG reconnaît ouvertement les problèmes de différence qui existent au sein de l’établissement, et en particulier sur la situation de la soit-disante mobilité dans les DOM. Si cette situation est difficile à comprendre et à accepter par certains, personne ne peut dire que ces mesures en vigueur depuis 30 ans sont injustes. « C’est bien dans le cadre collectif que ces questions-là doivent être collectivement traitées et posées ».

A l’époque où il était Secrétaire Général du Cirad, des travaux ont été engagés mais ils n’avaient pas pu aboutir. Le chantier qui a été rouvert il y a deux ans, par ses prédécesseurs avant sa nomination en tant que PDG, est à son sens une bonne idée.

Les termes de l’accord sont là affirme le PDG. La négociation qui est conduite actuellement au sein de l’établissement, entre les OS et les représentants de la direction, devraient permettre de traiter tous ces problèmes à l’exception des revendications d’ordre salarial.

Les NAO ont lieu tous les ans, dans les conditions habituelles qui sont celles de l’établissement.

La question de la vie chère est également une question récurrente qui se pose dans les DOM, mais ça n’est pas l’objet des négociations.

A ce jour, tous les éléments sont sur la table, il reste à finaliser la négociation autour de la   mobilité géographique à l’intérieur de l’établissement et les conditions financières qui les accompagnent.

Pour y arriver, la Direction a proposé aux OS de prolonger l’accord de méthode (prévu pour fin juillet 2016) de 6 mois.

Il ne peut s’avancer davantage, mais l’esprit des négociations va évidemment vers une mobilité à durée déterminée. L’agent qui est en situation de mobilité géographique aura à terme le choix de partir ou de rester sur son lieu d’affectation. Dans ce dernier cas, il perdra tous les avantages qui sont liés à la « mobilité ».

En tout état de cause, le principe d’une durée limitée de mobilité est accepté par tous répète le PDG. Il a proposé 12 ans, parce cela représente 2 fois la durée d’un programme de recherche. Mais rien n’est décidé pour l’instant.

Il faut reconnaître ajoute-t-il que sur la mobilité, le Cirad a un net point faible. En effet, il considère que la Direction sait gérer la mobilité géographique dans un sens mais pas dans l’autre.

C’est pour lui un enjeu fondamental de la négociation actuelle. Il fera tout pour que cette discussion aboutisse afin de régler dans un cadre unique les relations de travail que nous connaissons. De son point de vue, il n’y aura plus cette division symbolique entre les catégories de personne.

Enfin, le PDG nous fait part de sa préoccupation centrale : la situation de l’emploi au Cirad. En effet, il apparait que l’établissement a perdu 100 postes en 4 ans. Il considère que cette situation n’est pas bonne pour l’équilibre économique du Cirad. On ne peut pas continuer comme ça, il faut « redresser la situation et consolider l’emploi ».

Ensuite des échanges ont eu lieu entre le PDG et les représentants du personnel local. L’unsa-cirad par la voix de ses représentants a tenu à faire part au PDG des stratégies salariales mises en places par la Direction pour tenter d’induire en erreur les salariés du Cirad et particulièrement ceux qui sont affectées dans les DOM depuis plusieurs décennies.