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L’agresseur du 3P reçoit l’absolution inconditionnelle.

par | 15 Juin 2016

Les élus de l’Unsa-Cirad ont pris acte récemment de l’agression physique et des insultes proférées par un agent du 3P à l’encontre d’un salarié, qui plus est, représentant du personnel CFDT.

Soucieux de cette violence au travail, nous avons tenté de rappeler à l’employeur qu’il est tenu à une obligation de sécurité de résultat en matière de protection de la santé et de la sécurité des agents. Autrement dit, lorsqu’un salarié est victime sur son lieu de travail de violences physiques ou morales, exercées par l’un ou l’autre de ses salariés, l’employeur doit tout mettre en œuvre pour faire cesser ces agissements.

La Direction Régionale Réunion Mayotte (DRRM)  décide alors de diligenter une enquête interne et d’entendre les intéressés sur le déroulement des faits. Au final, l’agresseur écope d’un ‘avertissement verbal sans frais’ dont on n’imagine difficilement l’issue et la victime sollicite réparation en négociant au mieux ses intérêts avec la Direction.

Mais au delà des arrangements de complaisance laissés à la discrétion de l’employeur, reste à régler le problème de la violence au travail. Au Cirad, en particulier à la Réunion, la violence tant physique que morale n’est pas un phénomène nouveau. Nos alertes sur les situations alarmantes ne manquent pas : harcèlement moral, agressions physiques, abus d’autorité, manipulations perverses, etc…

Malheureusement, la majorité des victimes de violence ne va jamais plus loin car elles ont peur des représailles. Et l’histoire se termine souvent par l’orientation de la victime vers le corps médical. Ainsi la boucle se referme sans solution réelle.

Mais, est-ce pour autant que les victimes ne ressentent plus une véritable souffrance nécessitant une réaction efficace ?

La question reste entière.

En plus, face à un employeur frappé de surdité, nous nous trouvons confrontés, à un écueil majeur : ce sont les pouvoirs réels du Directeur Régional à s’interférer dans la gestion courante des affaires de certaine unité de recherche où le malaise est profond.  Le sujet est subtil et mériterait à lui seul un article à part entière. Sans entrer dans les détails, nous constatons depuis plusieurs années que les Délégués Régionaux ont été le plus souvent les ‘bonne poires’ de certain chef d’unité. Avec la nomination récente d’une personne extérieure au Cirad, à la tête de la Direction Régionale, on croyait que les choses allaient évoluer dans le bon sens. Malheureusement, c’est toujours un sentiment de confusion qui l’emporte.

Pour l’heure, nous tirons la sonnette d’alarme en matière de violence à l’encontre du personnel local au Cirad à la Réunion.

Espérons toutefois, que cette nouvelle affaire conduira la Direction Générale vers une réelle prise de conscience et qu’un nouveau paysage social se dessinera devant nous.