A quand la fin d’un système à double vitesse ?
L’égalité salariale ou l’égalité de traitement est un problème récurrent qui fait la une de l’actualité sociale au CIRAD.
L’enjeu désormais est non seulement de rétablir l’équilibre qui existe entre deux catégories de personnel issus d’un même établissement, mais aussi de rebâtir un système de relation sociale dans lesquelles les salariés pourront se reconnaître.
En procédant ainsi, nous espérons créer une dynamique de rassemblement encore plus vaste et contribuer à lutter contre la division syndicale mais surtout à combattre les discriminations et promouvoir l’égalité.
Si on ne peut que se féliciter de cette soudaine lucidité retrouvée, on peut se demander en revanche si la Direction du Cirad a bien pris conscience du ras le bol des agents ultra marins. En effet, malgré les multiples manifestations des agents sous convention DOM affectés au CIRAD à la Réunion, la Direction Générale a toujours affirmé sa volonté de traiter nos problèmes sur le fond à travers des engagements écrits et des accords bipartites, mais en vain. En l’absence de solution réelle, le mécontentement du personnel local s’est encore amplifié au fil de ses dernières années pour arriver à nouveau à un blocage.
Aujourd’hui, Les Organisations syndicales de la Réunion (UNSA-CIRAD, FO, UIR-CFDT et CGTR) font à nouveau front commun pour revendiquer la fin d’un système de gestion du personnel à deux vitesses. C’est toute la question des inégalités qu’il faut traiter. Comment s’entendre sur des mesures visant à remédier à cette situation si on diverge sur ces causes? La question reste posée. Cela dit, la lettre de l’intersyndical de la Réunion n’est pas restée sans conséquence, car elle a amené la Direction Générale à recevoir les représentants syndicaux des DOM de manière à écouter leur revendication qui n’était autre que l’égalité de traitement pour tous.
Même si une hirondelle ne fait pas le printemps, cette première invitation pour une réunion d’information et d’échange avec la Direction Générale du CIRAD nous rend raisonnablement optimiste sur l’ouverture de réelles négociations.
Ce n’est peut être qu’une demi avancée, mais on peut penser que la voix de nos représentants sera entendue par la Direction du CIRAD. Et ce n’est qu’un début, car les salariés des DOM, par la voie de leur représentant, resteront mobilisées face à l’inertie de la Direction sur ce sujet.
Pour preuve, lors du Conseil d’administration du CIRAD tenu à Paris le 27 Avril 2011, une distribution de tract a été effectuée le même jour devant les locaux du CIRAD dans les DOM. Dans le même temps, un courrier a été adressé au Président du Conseil d’Administration du CIRAD pour lui faire part de la situation particulière des agents gérés par la convention DOM.
Enfin dans le cadre des revendications portées devant le Conseil d’Administration, plus de 90% des agents à la Réunion ont débrayé pendant une heure le 27 avril 2011 sur toutes les stations du CIRAD. Ces actions ont également été suivies par une majorité de nos collègues des Antilles (Martinique, Guadeloupe et Guyane).